La châsse et les reliques à Saint-Lambert
Plus de 50 reliques sont présentes dans la châsse dont quelques illustres : St Lambert bien entendu mais aussi Saint Alphonse-Marie de Ligori, Saint Antoine de Padoue, Saint Augustin, Saint Bernard de Clairvaux, Saint François d’Assise, Saint François de Salles, Saint Hubert, Saint Ignace de Loyola, SaintJean Berchmans, Saint Jean Paul II, Saint Louis de Gonzague, Sainte Lucie, Sainte Maria Goretti, Saint Mutien Marie, Saint Norbert, Saint Pie X, Saint Roch, Saint Rombaut, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Sainte Ursule,…
Pourquoi vénérer les reliques ?
« Celui qui est affectionné pour quelqu’un, vénère aussi les choses que cette personne a laissées d’elle-même après sa mort »
Thomas d’Aquin
C’est dans ce comportement humain tout à fait naturel que s’enracine le culte des reliques. Si nous conservons des vêtements ou des objets de nos aïeux, à bien plus forte raison devons-nous vénérer le corps d’un saint qui fut le membre de Jésus Christ, le temple et l’instrument de l’Esprit-Saint et qui est promis à l’éternelle résurrection.
Historiquement le culte des reliques a commencé avec le témoignage des martyrs . La cruauté des persécuteurs aiguisait le zèle ingénieux des chrétiens et éveillait leur dévotion pour des reliques de plus en plus minimes.
Ainsi le culte des reliques galvanisait le courage des chrétiens, les excitait à une foi intrépide, les associait aux mérites des saints et obtenait leur intercession.
La coutume fort ancienne de célébrer l’Eucharistie sur le tombeau des martyrs se prolonge en quelque sorte par le fait qu’encore aujourd’hui les autels consacrés contiennent, enchâssées dans la pierre, des reliques de saints.
Toute l’antiquité témoigne des innombrables signes que Dieu accorde en présence des saintes reliques. Les récits de miracles foisonnent.
Bien sûr la piété populaire, toujours à la recherche de sensationnel, risquait de s’emballer. Le culte des reliques pouvait tourner à la superstition ou au fétichisme. Au IVème siècle le prêtre toulousain Vigilance en vint même à le condamner comme une idolâtrie.
Saint Jérôme(†420) réfute vigoureusement ses dires affirmant que nous honorons les reliques des martyrs afin d’adorer Celui dont ils ont été les martyrs. Tous les Pères de l’Eglise appuient de leur autorité et éclairent de leur science un culte si estimable.
Saint Thomas d’Aquin donne trois motifs pour justifier la vénération des reliques :
- L’affection qui nous lie aux saints, amis de Dieu et nos intercesseurs auprès de Lui, nous porte à vénérer tout ce qui reste d’eux, vêtements, objets etc…
- On doit vénérer principalement le corps des saints qui ont été les temples et les organes de l’Esprit Saint et qui doivent être configurés au corps du Christ dans la gloire de la Résurrection
- Toute l’histoire de l’Eglise prouve que Dieu accomplit des miracles en présence des reliques des saints
Le Concile Vatican II rappelle que « selon la Tradition, les saints sont l’objet d’un culte dans l’Eglise, et l’on y vénère leurs reliques authentiques et leurs images. » Il faut respecter le sens religieux du peuple chrétien qui de tout temps a entouré la vie sacramentelle de l’Eglise par de telles formes de piété légitimes.
Mieux vaut un juste culte des saints qui nous pousse à les imiter et à adorer Dieu que le succédané mercantile et idolâtre que le monde tend à lui substituer. (Extraits du texte publié sur le site de l’église catholique française)